. L’étude cherche à mesurer l’évapotranspiration, le volume de la lentille d’eau souterraine et les taux de recharge de cette ressource fragile à Tetiaroa. Pour y parvenir, l’équipe a recours à un drone capable de capter simultanément des données thermiques et météorologiques, ainsi qu’à un appareil d’induction électromagnétique (ABEM GroundTEM) utilisé pour sonder la lentille d’eau douce depuis la surface, sans forage ni perturbation du sol. L’hypothèse principale est que les forêts composées uniquement de cocotiers entraînent une évapotranspiration plus forte et une recharge moindre que les forêts indigènes à feuilles larges.
Résumé des actions de terrain
La première mission s’est déroulée du 9 au 23 juillet 2025 sur l’atoll de Tetiaroa. L’équipe a mené ses travaux sur plusieurs motu, notamment Reiono, Tiaraunu et Tahuna Iti, avec des prospections complémentaires prévues sur Ahuroa, Tauvini, Hiraanae, Horoatera, Rimatuu, Aie et Honuea. Les chercheurs ont combiné des vols de drone permettant d’obtenir des images thermiques et multispectrales de la canopée et de l’atmosphère avec des mesures géophysiques au sol à l’aide de l’appareil EMI. Ces opérations visent à relier les flux d’eau mesurés à la morphologie des îles et aux types de végétation, en s’appuyant sur les données existantes de capteurs de flux de sève installés par Michael Burnett.
Résultats préliminaires
Aucun rapport complet n’a encore été transmis. La mission de juillet 2025 constituait une première phase de test destinée à valider sur le terrain la faisabilité des méthodes de télédétection appliquées à l’hydrologie des atolls. L’équipe a souligné l’excellente organisation logistique mise en place à Tetiaroa et a indiqué son intention de poursuivre le programme, avec un probable retour en 2026.
Perspectives
Ce programme, encore à ses débuts, ouvre la voie à une nouvelle approche de la surveillance des ressources en eau douce dans les milieux insulaires. Les données collectées sur Tetiaroa devraient permettre de modéliser la dynamique de la lentille d’eau douce et d’évaluer l’impact du changement climatique sur sa recharge. À terme, ces méthodes pourraient être reproduites sur d’autres atolls du Pacifique, offrant ainsi un outil précieux pour la gestion durable des aquifères et la planification environnementale.
